jeudi 11 janvier 2007

Musique : Xavier Rudd - Food In The Belly.

Xavier Rudd

Food in the Belly
(2005)

Independent Release



1. The Letter
2. Messages
3. Pockets of Peace
4. Fortune Teller
5. Energy Song
6. The Mother
7. Food in the Belly
8. Miss You in My Life
9. Mana
10. Connie’s Song
11. Famine
12. Generation Fade
13. September 24, 1999


L’estomac bien rassasié, l’australien de 28 ans signait en 2005 son 3ème album studio après la sortie d’un live (Good Spirits) enregistré au Canada la même année et après ses multiples escapades scéniques dans de nombreux festivals folk en Australie et aux Etats-Unis. Car s’il y a quelque chose que l’on doit retenir concernant Xavier Rudd, c’est la qualité de ses performances « live » dotées d’un enthousiasme fulgurant et d’une grande interaction avec son public, lui délivrant une énergie inépuisable, vorace et des morceaux enflammés.

Food In The Belly va marquer tout d’abord une grande étape dans la carrière du touche à tout australien, car ce sera son premier album à pouvoir bénéficier d’une distribution internationale, l’occasion rêvée de faire entendre à la planète entière son melting pot réussi entre les diverses influences qui l’ont toujours marqué.

Très jeune, Xavier Rudd s’entiche du folklore australien, l’amenant ainsi à apprendre le didgeridoo en soufflant dans un tube d’aspirateur. Plutôt étonnant ! Mais ce n’est rien comparé au résultat (Mana en tête) : les rythmes délivrés par la maîtrise irréprochable de l’instrument qui, même sans l’utilisation de drogues ou autres substances illicites, n’a d’autre effet que de plonger nos corps dans une transe vibratoire frôlant un psychédélisme des plus aboutis. Un côté folklorique plutôt « roots » mis en exergue par une autre de ses influences majeures : le reggae, comme en témoigne The Mother, véritable hymne à la nature conjuguant l’efficacité du timbre si particulier et polymorphe de l’artiste avec des rythmes efficacement groovys et planants.

Mais l’australien n’est pas seulement un hippie ambidextre qui se contente de chanter son amour à la nature et aux différentes cultures qui l’ont inspiré durant toute sa vie, c’est aussi quelqu’un qui a su concilier l’harmonie du folklore australien avec les fondements de la musique américaine telle que le blues, le country ou encore le traditionnel folk americana.
On retrouve ainsi des faux airs de Dylan ou de Ben Harper dans la musique qu’il nous délivre, notons qu’il y a pire comme inspiration tout de même !
Ajoutez à tout cela une pincée de mélancolie, des refrains entêtants et une grande variété dans l’utilisation des instruments et vous obtiendrez Food In The Belly, un album copieux, sans pour autant être indigeste, offrant une pitance variée et une esthétique soignée.

La pieuvre australienne joue de tous les instruments et les combines avec aisance, même sur scène, jouant à la fois du didgeridoo et de la batterie dans des morceaux endiablés. Et pourtant même si les genres se rapprochent, le côté tentaculaire de l’album est grandement apprécié : une combinaison réussie de toutes ses influences donnant une musique totalement à part qui ravira tous les fans du genre qui s’en mettront plein la panse.



3 commentaires:

Chb a dit…

Rien à dire, respect!

Anonyme a dit…

Merci, bien cool comme cd effectivement.^^

Anonyme a dit…

Lire le blog en entier, pretty good